miércoles, 17 de junio de 2015

conditionnel passé

Je vous partage une petite histoire en utilisant le conditionnel conditionnel.

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Rappelle-toi de nos premiers souvenirs ensemble, si on peut appeler ça des souvenirs. On s’est connus à coups de tequilas, de mojitos, et d’autres cocktails au nom aussi exotique que leur contenu. Tu sais, avec le recul, je ne me rappelle pas vraiment de cette soirée, si ce n’est le goût sucré des boissons. Et la note salée de l’addition !
Tu étais si belle, dans ta robe « trop moulante, on dirait une salope ». Tu m’as fait rire quand tu me racontais tes ennuis au boulot, en citant Sophie ou Christiane, comme si je les connaissais. Tu m’as écouté parler de mes appréhensions, de mon boulot de freelance. A quel point j’avais peur. J’avais pris dix ans d’un coup.
Je remercie ces amis qui nous ont présentés sans vraiment le vouloir. Tu avais un copain, à ce qu’on m’avait dit. Avec un clin d’oeil, on avait ajouté : « Mais ça se passe mal ». Qu’importe. Je ne t’aurais pas touchée.
Quelques années plus tard, je me demande toujours pourquoi je n’ai pas tenté ma chance, lorsqu’il est parti. J’aurais pu t’aimer comme personne, te chérir comme le plus beau des trésors. Tu aurais été la feuille de menthe qui parfait le mojito. Mais j’ai préféré t’enlacer plutôt que de te déshabiller, sécher tes larmes lorsque j’aurais pu profiter de toi. Tu n’es pas un regret. Tu es une opportunité ratée. Et moi, je suis juste le raté.

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